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Interview d’Audrey, notre étudiante vice-championne d’éloquence au Cameroun !

Comme promis nous revenons sur « Parole en Liberté », le concours national d’éloquence au Cameroun… Souvenez-vous, il y a quelques jours, nous vous parlions d’Audrey, étudiante en 3ème année à l’EIME – École Internationale du Management et de l’Entrepreneuriat, notre école à Yaoundé. Au Cameroun, Audrey a terminé un grand concours national d’éloquence à la 2ème place. Comme promis, nous l’avons rencontré. Voici son interview ! 

Y SCHOOLS – En quelques mots, qui es-tu ?

Audrey – « EMELE BALLA Audrey, c’est mon nom. Âgée de 23 ans, je suis de nationalité camerounaise et actuellement, j’étudie le management en niveau 3 à l’École Internationale du Management et de l’Entrepreneuriat de Y SCHOOLS. Parallèlement, j’ai suivi une formation purement économiste à l’issue de laquelle j’ai obtenu une licence en ingénierie économique. L’endurance est le trait de caractère qui me résume le mieux. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi comme credo cette pensée de Jean De Lafontaine « Travaillez, prenez de la peine : c’est le fonds qui manque le moins » et cela m’a toujours valu la réputation « d’une fille sérieuse ». »

Y SCHOOLS – Pourquoi avoir choisi de participer au concours « Parole en Liberté » ?

Audrey – « Pour la petite histoire, il y a deux ans, j’ai participé à un concours similaire organisé par les étudiants de l’Université Catholique d’Afrique centrale et ça a été un véritable fiasco… J’ai été disqualifiée à la deuxième étape à cause de la panique ! J’ai tellement panique parce que j’estimais que je ne m’étais pas assez préparée. Au sortir de cet échec, je me suis promis de refaire ce concours, mais cette fois-ci sur le plan national parce que je ne m’avoue jamais vaincue. Continuellement à la recherche de nouveaux défis, je me suis donc inscrite à ce concours plus relevé afin de tripler mon challenge et me prouver que je pouvais aller au-delà de mes espérances ; mais surtout me rapprocher de mon objectif premier qui n’est autre que de devenir un leader. »

Y SCHOOLS – Peux-tu, étape par étape, nous détailler ton parcours dans ce concours ?

Audrey – « J’ai été informée du concours « Parole en Liberté » à travers le groupe WhatsApp de la salle de classe et j’ai directement été intéressée. Sauf que pour y participer, il fallait d’abord passer par une première étape, qui consistait à présenter oralement un texte de 3 minutes dont le thème était « l’EIME », devant certains membres de l’administration de l’école. C’est le 12 février 2020 que j’ai été retenue parmi les 3 représentants de l’école à ce concours.

Il était donc question pour la suite, que tous les candidats soient coachés durant 6 semaines à l’Institut français du Cameroun par des professionnels de l’art oratoire. Je tiens à préciser que je n’ai pris part qu’à la dernière séance de ladite formation parce que l’école a été informée tardivement de la tenue du concours. Ce jour-là, il était question pour chaque candidat de simuler le texte qu’il présentera à la première étape éliminatoire. Comme si cela ne suffisait pas, j’ai été désignée pour être la première à simuler son texte : imaginez le stress ! Heureusement que je suis arrivée deux heures plus tôt, ce qui m’a non seulement permis de m’imprégner de l’état d’avancement de la formation, mais aussi de griffonner un texte, qui a fait l’objet de plusieurs critiques de l’encadreur.

La chance étant toujours de mon côté, j’ai appris qu’il y avait dans les jours qui suivaient des formateurs qui viendraient de la France pour nous aider à perfectionner nos prises de parole en assemblée avant l’ouverture de la compétition. C’était très difficile pour moi de prendre part à ces enseignements qui se déroulaient à partir de 16h, compte tenu du fait que je faisais un stage académique où je terminais à 18h. J’en profite pour remercier Ferrero-Cameroun à Yaoundé qui a cru en moi et m’a donné la possibilité d’être libre à chaque sollicitation pour le compte du concours.

Après seulement 4 jours de formation, c’était déjà le quart de finale, le 28 février 2020. Ce jour, j’ai présenté un texte sur le thème « jeunesse et entrepreneuriat numérique ». Ce qui m’a valu la 6e place sur les 11 retenus pour la demi-finale. A cette étape, il était question de retravailler sur la même thématique et le comité d’organisation ne devait retenir que trois candidats par ville pour la finale qui devait se dérouler le lendemain. Au terme d’une rude nuit de préparation individuelle, sur les 11 de départ, je termine à la deuxième position parmi les représentants de la ville de Yaoundé.

Le mercredi 04 mars, avait donc eu lieu la finale. Tous les candidats, venus des 6 villes : Yaoundé, Douala, Dschang, Garoua, Ngaoundéré et Bagangté étaient présents. Dans les coulisses, la pression monte. Chaque candidat répète son texte sur l’un des deux thèmes préalablement tiré au sort, notamment celui sur lequel j’ai travaillé et qui portait sur « la révolution numérique : porteuse d’opportunités sociales et professionnelles nouvelles ? ». Après proclamation des résultats, je termine une fois de plus à la 2e place parmi les 3 choisis ; mais cette fois, cette victoire était nationale. Je venais d’être proclamée vice-championne du concours d’éloquence ‘‘Parole en Liberté’’ au Cameroun. Ce fut une expérience enrichissante que je serai toujours prête à renouveler ! »

Y SCHOOLS – Raconte-nous le jour de la finale…

Audrey – « Le jour de la finale, je suis arrivée deux heures avant le début de la cérémonie puisqu’il fallait que je répète mon texte avec Delphine MEBONDE, représentante de l’administration de l’EIME qui m’a accompagnée durant toute la compétition. La salle était pleine. Mes amis étaient là pour m’encourager. Comme je l’ai dit plus haut, la pression montait dans les coulisses, le stress prenait place. Certains candidats répétaient leurs textes continuellement, tandis que d’autres priaient. Pendant tout ce temps, je luttais de mon côté pour ne pas paniquer au point d’en oublier mon texte. Je peux me l’avouer, aujourd’hui, que c’est à ce moment que j’ai véritablement découvert qu’au-delà de mon objectif personnel, je représentais aussi l’espoir de mon école, de ma ville. Je n’étais plus là pour moi uniquement. J’avais donc le devoir de rendre fier tous ceux qui me soutenaient et qui croyaient en moi. Malgré cette pression, les dés étaient jetés, je ne pouvais plus reculer. Je n’avais qu’une seule option : gagner ! »

Y SCHOOLS – Peux-tu nous partager un extrait du texte prononcé le jour de la finale ?

Audrey – « Bien sûr ! Le voici. »

« Je confesse à l’humanité et je prends pour témoin les Hommes que vous êtes, que j’ai péché en me présentant comme un outil de puissance économique, qui vous pousse à vous détruire, vous entre-tuer parce que chacun d’entre vous voudrait m’avoir, me posséder de manière égoïste. Oui, j’ai vraiment péché ! Cela me pousse souvent à me demander si mon père Ordinateur, né au XXe siècle après la seconde guerre mondiale et ma mère Internet, née quelques années plus tard de la guerre froide en me donnant le nom de numérique ont pensé un seul instant que je vaudrais mieux qu’un monstre pour la terre. C’est pourquoi je vous supplie de ne pas vous attardez sur mes défauts, mais de saisir les opportunités que je vous offre. »

Y SCHOOLS – « C’est bientôt la fin de ton parcours au sein de l’EIME… Qu’est ce que tu vas faire après l’obtention de ton diplôme ? »

Audrey : « Vu que j’ai toujours voulu évoluer dans le domaine de l’analyse de projets, plusieurs choix s’offrent à moi. J’ai cependant, un penchant pour la filière « stratégie ». Toutefois, je reste ouverte à toutes les opportunités qui s’offriront à moi. »

Y SCHOOLS – « Pour finir, quel est ton projet professionnel idéal ? »

Audrey : « Plus tard, j’aimerais devenir consultante internationale. J’aimerais précisément créer mon propre cabinet de conseil stratégique au Cameroun. Cependant, depuis peu, je me suis entichée de l’immobilier de luxe, domaine dans lequel j’aimerais passer ma retraite. »

Un grand merci à Audrey et encore une fois : nous lui adressons toutes nos félicitations ! 

Pour rappel, Y SCHOOLS est présent au Cameroun depuis septembre 2016. C’est à cette date que nous avons créé l’EIME. Nous sommes fiers de faire partie des toutes premières institutions d’enseignement supérieur en Europe à s’être implantée en Afrique subsaharienne. Plus de trois ans après, 150 jeunes camerounais étudient à l’EIME. Le diplôme que nous délivrons au Cameroun est une extension du diplôme visé de SCBS – South Champagne Business School, notre école de management en France. Par ailleurs, les échanges entre Yaoundé et Troyes sont nombreux. Par exemple, plusieurs de nos enseignants-chercheurs se déplacent au Cameroun pour dispenser leurs enseignements. Nous proposons aussi aux étudiants camerounais diplômés du bac+3 de poursuivre leurs études vers notre Programme Grande École (délivrant un grade de Master) en France.